Chambre d'air éphémère
The Art Explora x Artagon artist residency at Hangar Y
"Hangar Y, an emblematic site located at the heart of the Meudon forest, will open its doors in 2023 to become a cultural and event centre. For a period of 6 months each year, it will invite the Art Explora foundation to present an exposition at the crossroads of the arts and science. To start lifting the veil on its cultural offering, Hangar Y has invited the Art Explora foundation to develop a multidisciplinary, participatory, and inclusive programme.
It is within this context that Art Explora has joined forces with Artagon - a general interest association dedicated to providing support, promotion, and assistance towards creation and emerging cultures - in order to offer 10 young artists a unique residential programme within Hangar Y that is under renovation, between the summer and autumn of 2022. The winners, European artists who graduated from art schools in 2020 or 2021, have thus been invited to participate in a production residency in this monumental space left fallow for 70 years. They were selected by a committee made up of personalities from the art world and local actors. While awaiting the official opening of Hangar Y in the spring of 2023, Art Explora and Artagon thus gave free rein to the 10 artists, that they may reuse the items and materials from the hangar’s renovation worksite and transform them into works of art."
Chambre d'air éphémère, 2022
Cuivre, organza, toile, tissus d'un ancien parapente, pvc, mousse, ventilateur, approx. 3,5 x 2,5 x 3 m
La pratique artistique de l’artiste Karo Kuchar est basée sur l’idée d’une symbiose entre le corps et l’espace au sens le plus large de ces deux termes. Elle se concentre sur les différents concepts de la peau en tant qu’enveloppe ou de l’enveloppe en tant que seconde peau, ainsi que sur le corps en tant que structure architecturale. Ses recherches tournent autour des mondes utopiques des corps, des espaces et de la matérialité. En même temps, ses recherches comprennent un examen critique de l’histoire, de la société, des aspects juridiques de l’art et du marché économique, ainsi que du féminisme.
Si elle a l’habitude d’utiliser le tissu pour capturer l’empreinte de bâtiments anciens comme une manière de capter cette couche des murs nus, l’artiste s’en empare ici en le transformant en matériau de construction. Elle se saisit ainsi de l’essence du lieu à travers une structure à la forme ambivalente, qui protège et accueille autant qu’elle semble pouvoir nous échapper. Un jeu de ventilateurs anime l’installation dans laquelle les spectateur·ice·s sont invité·e·s à pénétrer et fait écho à la fonction première du lieu qui l’abrite, premier hangar à dirigeables au monde. À travers cette installation enveloppante, l'artiste fusionne l'esthétique d'un parachute de freinage avec un objet organique qui rend une forme d’hommage au travail des femmes qui cousaient jadis les toiles des dirigeables au Hangar AK voisin. De la même manière, elle s'est inspirée de travailler avec le vent, car ce n'est pas seulement un élément essentiel de l'aéronautique mais aussi une force forte mais invisible qui ne se voit qu'à travers ses effets et qui évoquera le manque de visibilité des femmes dans l'histoire - ainsi que dans l'histoire de l'aéronautique.
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